Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Fxd1 Ce n'est pas tous les jours qu'un comique surgît avec quelque chose de nouveau. Difficile de faire son trou entre les éternels Desproges, Coluche ou Les Nuls, de percer entre Gad El Maleh et Elie Semoun. D'autant plus quand l'arrivée est fulgurante. La vraie histoire de François-Xavier Demaison est connue : elle est au coeur de son spectacle et en constitue la dramaturgie. Une vie d'expatrié, riche, bien portant, financier au coeur de Wall Street quand tout allait bien, French Psycho au pays de l'or vert et des petites meufs qui courent en i-string dans les allées de Central Park. Issu de Sciences-Po, il a tout pour être heureux, juste ce qu'il faut de neurones pour "être animateur sur TF1" : Flavie Flament, présente dans la salle, a apprécié...

Fxd2 Puis le maudit 11 septembre qu’il observe depuis sa fenêtre. FXD réalise alors qu'il s'est trompé de chemin et décide de tout recommencer, de reprendre le théâtre là où il l'avait laissé. Son spectacle (encore 5 jours au Casino de Paris puis le DVD), c'est “Little Miss Sunshine” version ex-cadre reconverti dans sa passion de toujours. Dans les journaux, les critiques professionnels appellent ça une galerie de personnages aux couleurs bigarrées (comme le comique). Moi j’appelle ça le bordel de son cerveau, resservi en vrac avec fraîcheur et force, à travers une galerie de personnages aux couleurs bigarrées (merde, je me suis fait avoir par la critique). On sent que le petit gars a tout mis de ses 35 premières années, sa famille, ses ex, ses potes, ses imitations favorites avec lesquelles il a dû en brancher des meufs (le castor Bitou, la prof de Salsa, le serveur mexicain ou le père tenancier de brasserie). On voit qu’il a tout mis dedans et poussé le cri qui allait avec. En assistant à son spectacle, on ressent toute la force qu’il faut pour prendre le risque de changer de vie, on palpe le plaisir qu’il développe à être sur scène aujourd'hui et on l’accompagne de bon coeur au bout de son rêve.

Erictheobald Lebihansamuelhd FXD joue bien, bouge bien, est polymorphe (j’adore ce mot). Il est a priori sympathique et l’équipe qui l’entoure le semble aussi. À la mise en scène, le comédien Eric Théobald. À la production, le découvreur de talents Samuel Le Bihan. À la fin du spectacle, les trois nous ont demandés s’ils pouvaient se prendre en photo avec nous derrière, debout, les 1400 personnes du Casino de Paris. Ambiance toute bête de potes qui sont contents, et nous avec, pas de souci, c'est cool.

Cet hiver, FXD va jouer Coluche, dans le film d’Antoine de Caunes. Un projet délicat, casse-gueule, qui tiendra sans doute entièrement sur son jeu et sa capacité à l'incarner sans tomber dans l'imitation à la Patrick Sébastien. What a fuc... challenge ! Je pense qu’il a les épaules pour le faire, qu'il va mettre un truc à lui dedans.

Guybet À noter en première partie du spectacle un certain Christophe Guybet : hal-lu-ci-nant. Il va falloir creuser, savoir où il se planque et d’où il vient. Le mec est déjanté, entre cartoon, mime, cinéphagie et observation du réel. Excellent.

Tag(s) : #DIVERS
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :