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Je n'avais pas vu la bande annonce ni lu aucune critique, j'ignorais jusqu'au sujet : un aristo tétraplégique et riche embauche comme auxiliaire de vie un beau black pauvre et sympa. Un pitch en une ligne pour une promesse dangereuse. La ficelle de la comédie est tirée, on peut s'en réjouir ou s'y pendre. Et le talent qui parle. Un jeu d'acteurs exceptionnel du premier au dernier rôle, une histoire simple, des rires, des larmes, pas de misérabilisme ni de leçons à deux balles. Je n'avais pas pleuré de rire au cinéma depuis... je ne m'en souviens plus. Je ne suis pas critique ciné, juste un spectateur bon public et un auteur/comédien souvent sollicité sur le sujet du handicap ces derniers mois. Les Nakache et Tolédano ont réussi à manier cette nitroglycérine avec une tendre intelligence, laissant carte blanche à Omar Sy et François Cluzet pour faire vivre leur complicité. Une tuerie. On voit qu'ils ont pris du plaisir à jouer ; qu'ils ont par moments laissé tourner la caméra pour aller chopper de l'improvisation en béton armé. Je ne lirai pas les critiques, je m'en fous. J'imagine que certains pointilleux souligneront que l'aristo blanc écoute du classique et que le noir danse sur de la funk... et bien c'est ça la finesse de ce film : affronter les clichés droits dans ses bottes, au dixième degré, avec des textes ciselés, des vannes venues de nulle part et une interprétation naturellement parfaite. Mention spéciale pour la scène à l'Opéra, quand Omar découvre le ténor déguisé en arbre qui chante en allemand : j'ai pleuré. Ce Omar est un putain d'acteur avec un truc qui brille dans les yeux, entre foutage de gueule et grande sensibilité. Sérieusement, c'est de la bombe.

Tag(s) : #DIVERS, #françois cluzet, #intouchables, #omar sy
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