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Attention ! Si vous ne l'avez pas vu je vous invite à revenir plus tard, parce que là je spoile un chouya ; je vous aurai prévenu.

gravity-movie-review-sandra-bullock-suit-2Donc, le monde est divisé en trois catégories, ceux qui ont vu le film et l'ont détesté, ceux qui l'ont vu et ont adoré, et ceux qui ne l'ont pas vu mais en parlent quand même. Je fais partie de la deuxième catégorie.

J'ai kiffé la sensation de SOLITUDE extrême englobant chaque instant de ce film. Un film simple malgré la débauche d'effets spéciaux. Des défis basiques : comment survivre ici, comment aller là-bas, puis comment survivre là-bas ; comment fermer la porte, couper ce câble, respirer à nouveau, comprendre du russe, éteindre un feu, éviter une pluie de débris, parler chinois,... Une forme de ré-apprentissage incessant de la vie, toutes les trois minutes, comme dans un jeu vidéo. Sandra Bullock passe d'un tableau à l'autre, seule, extrêmement seule... Récit linéaire, scénario inexistant. Et pourtant, j'ai plongé. Plongé dans ce silence éternel, celui qui effrayait Pascal (le penseur, pas le grand frère)

Et c'est tout ce qui compte dans ce film, ce silence solitaire qui l'entoure et la pousse à se demander pourquoi elle vit, et pourquoi elle doit survivre. Je me suis laissé embarquer, mais je comprends qu'on puisse rater ce train. Ça se joue à pas grand chose. On n'échappe pas à quelques petits sensibleries américaines, mais rien de grave, ça passe.

sandra-bullock-gravity-film

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti enveloppé dans un film comme dans une bulle. Lentement. Doucement. Avec la terre, gigantesque, en ligne de fond, comme le rappel permanent d'une agitation sourde et proche. Nous, les spectateurs, sommes suspendus dans le vide, perchés en dehors du temps, dans le casque de la belle Ryan Stone. Sandra Bullock divine, lente, respirante. Je l'aimais déjà (j'ai des preuves datant de 2004 !), je la surkiffe aujourd'hui.

Les experts en cinéma y verront du sous Terrence Malick ; j'y vois une gigantesque parenthèse pleine de symboles qui font simplement du bien. J'ai adoré ce merveilleux espace de solitude au milieu du bruit.

18/20 à Gravity
18/20 à Gravity
Tag(s) : #bullock, #gravity, #HUMEURS, #Vinvin
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